jeudi 2 août 2007

Nos présidents à la Commission Européenne



Les présidents des associations Talmont Bon Sens et Talmont Nord Sud se sont rendus le 26 juillet 2007 à Bruxelles pour un rendez-vous au service juridique des plaintes de la Commission Européenne. Ils étaient accompagnés de Mme Sylviane Bulteau, Vice-Présidente du Conseil Régional des Pays de la Loire.

Ce rendez-vous, qui a duré une heure, a permis à nos représentants de faire le point sur le dossier déposé à la Commission et d'apporter de nouvelles informations à nos interlocuteurs. Notre dossier est en cours d'instruction et devrait être présenté à la cour à l'automne prochain.

Ce voyage à Bruxelles a permis également d'obtenir des contacts ouvrant de nouvelles perspectives d'appuis importants pour défendre notre dossier au niveau national.



jeudi 14 juin 2007

24 juin 2007: Journées Patrimoine de Pays




Dans le cadre de la 10ème journée du Patrimoine de Pays Talmont Nord Sud et Talmont Bon Sens proposent des visites du marais de la vallée du Payré commentées par le Professeur Jean Renard, géographe à l’Université de Nantes et auteur de "La Vendée, un demi-siècle d’observation d’un géographe" (Editions Presses Universitaires de Rennes)

- Le lieu de visite est la -Miltière- avec accès facile par la route de la Guittière (parcours fléché).

- Horaires : 10h30-12h00 / 14h00-15h30

http://www.journeedupatrimoinedepays.com/



jeudi 8 février 2007

La Voie du Nord n° 1 au format pdf


Vous trouverez à l'adresse ci-dessous
l'édition n° 1 de "La voie du Nord" .
Vous pourrez ainsi la télécharger et l'imprimer.

dimanche 4 février 2007

En réponse au propos de M. de Villiers dans Ouest-France


L’article du 03 février, relatant la session budgétaire du Conseil général de Vendée, appelle trois réflexions concernant le contournement de Talmont- Saint-Hilaire:


- D’abord le Conseil d’État a validé la procédure administrative et ne s’est pas prononcé sur le bien fondé du projet départemental qui a toujours occulté la possibilité d’un tracé nord.


- Ensuite, les deux ronds-points prévus sont nécessaires au contournement de la commune et peuvent parfaitement concerner un tracé par le nord !

- Enfin, le Président du Conseil général qualifie les technocrates européens d’irresponsables. C’est son droit. Comme c’est le nôtre de lutter contre l’inconséquence des décisions du Département qui classe le marais du Payré comme un des sites les plus remarquables de Vendée et néanmoins prévoit de le couper en deux par une quatre-voies !

À la fin de l’article, le Président du Conseil général pose une double interrogation:

- Où est le peuple ? L’organisation d’un référendum local leur ayant été refusée, les Talmondais utilisent toutes les voies légales pour arrêter un projet dévastateur !

- Où est la Justice ? Et bien M. de Villiers dans le respect des lois communautaires de protection de l’environnement !

Courrier adressé à M. Philippe de Villiers le 26 janvier 2007

Talmont-Saint-Hilaire, le 26 janvier 2007

Monsieur le Président,

Les Présidents et Membres de Talmont Nord Sud et Talmont Bon Sens vous présentent leurs meilleurs vœux pour 2007.

Nous vous félicitons de votre point de vue, paru dans le Journal de la Vendée, le 04 décembre 2006, et dont nous approuvons sans réserve le titre : l’heure est au réalisme et à la concertation.

Ce texte qui traite du Marais Poitevin s’applique parfaitement au problème du contournement de Talmont Saint Hilaire.

Oui il ne serait pas raisonnable de vouloir à toutes forces appliquer « un projet » sur un territoire qui perdrait là son unité. En effet, la voie par le sud amputerait une partie du site du Payré.

Oui, un rejet massif montre qu’on ne peut pas décréter l’avenir d’un territoire sans l’assentiment de ses habitants qui le connaissent et le font vivre. Et pourtant, le référendum d’initiative populaire nous a été refusé car il aurait confirmé que la grande majorité des Talmondais est opposée au tracé sud.

Oui, votre rôle de responsable politique est de proposer des pistes d’action, de définir des priorités d’aménagement, mais en se conformant au principe de réalité et en collant aux véritables besoins du terrain. Le contournement de Talmont Saint Hilaire est une nécessité. Mais toutes les études économiques et environnementales démontrent qu’un tracé nord résout au mieux les problèmes réels de circulation, induit des ouvrages d’art bien moins importants, et préserve l’unité et la beauté du site du Payré.

Au même titre que le Marais Poitevin, les marais du Payré constituent un des plus beaux patrimoines de notre département.

Devons-nous accepter que Talmont Saint Hilaire soit l’unique exception désastreuse de votre politique de préservation du patrimoine naturel de la Vendée ?

Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, à l’assurance de nos sentiments respectueux et cordiaux.


Talmont Nord Sud - Talmont Bon Sens

Dossier déposé à la Commission Européenne


Talmont Bon Sens a adressé à la Direction Générale de l’Environnement de la Commission Européenne, fin juillet 2006, un dossier très complet sur les risques environnementaux que causerait le tracé sud du contournement de Talmont Saint Hilaire et sur le non-respect des lois communautaires.

Le 03 octobre 2006, le Secrétariat Général de la Commission Européenne nous informait de l’enregistrement d’une plainte qui serait instruite par les services compétents. Cette instruction a pour objet de démontrer l’éventuelle violation d’un droit communautaire. Dans ce cas, une procédure d’infraction serait ouverte à l’encontre de l’État.

Sans réponse satisfaisante, la Commission s’adresserait à la Cour européenne de Justice.

Talmont Bon Sens n’est plus acteur dans la procédure engagée,

mais sera informé régulièrement de son avancement.

jeudi 25 janvier 2007

La vérité sur les "grandes" vallées du nord !


Les 5 vallées ou plutôt dépressions traversées sont étroites et ne nécessitent pas la construction d’ouvrages d’art pour les franchir. Des buses hydrauliques sous remblais suffiraient. Pour ceux qui s’en souviennent, les vallées de la route de Talmont-Les Sables sont traversées de cette manière. Qui aujourd’hui s’opposerait à cette technique ? Elle vient d’ailleurs d’être utilisée pour la voie reliant le rond-point « Super U » à la route de Ste Foy. Cette voie franchie ce genre de dépression avec une simple buse. Les dépressions traversées par le projet nord pourront l’être de la même manière !



Etude d'impact: lacunes, insuffisances et contradictions...


Le vendredi 24 avril dans la salle des Ribandeaux, Claire Choblet de l’Université de Nantes et Vincent Andreu-Boussut de l’Université du Maine, ont présenté devant 400 personnes le résultat de leur analyse de l’étude d’impact effectuée pour l’enquête d’utilité publique.

Leurs conclusions sont sans appel.

Le site du Payré mérite-t-il vraiment d’être protégé ?

Vincent Andreu-Boussut : C’est une évidence. Le Payré, entre le bourg de Talmont et le Veillon est un site paysager et naturel remarquable. Il a été ainsi classé Znieff type 2. En clair cela signifie que le Payré doit être protégé du fait de sa diversité végétale et animale.

Claire Choblet : j’ajoute que le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) fixe les orientations fondamentales pour une gestion équilibrée de l'eau dans le bassin Loire-Bretagne pour les dix ou quinze prochaines années. Or le SDAGE précise entre autres que le littoral et les estuaires doivent faire l’objet d’une attention particulière. Le Payré s’inscrit dans ce cadre.

En quoi le classement en ZNIEFF est-il justifié ?

Vincent Andreu-Boussut : on recense 74 espèces végétales déterminantes dont 4 sont protégées au niveau national comme l’Orchis punaise. Par ailleurs on dénombre 49 espèces animales déterminantes dont plusieurs sont protégées par des Directives européennes. Par exemple, la loutre qui figure sur la liste des espèces menacées en France.

Et pourtant, une étude d’impact a bien été réalisée lors de l’enquête publique !

Claire Choblet : nous avons étudié cette étude et nous avons constaté l’absence d’un inventaire précis de la faune et de la flore. Sans cet inventaire rigoureux, il était impossible d’établir une étude d’impact sérieuse. Les impacts prévisibles du projet de déviation sur ce patrimoine ont été sous-estimés : transformation profonde du paysage, pressions sur les écosystèmes, déstabilisation des dynamiques sédimentaires et hydrologiques.

Vincent Andreu-Boussut : nous avons relevé un certain nombre d’incohérences. La loi sur la protection de la nature de 1976 fait obligation de montrer les raisons pour lesquelles, notamment du point de vue des préoccupations d’environnement, parmi les partis envisagés qui feront l’objet d’une description, le projet a été retenu . Or il est écrit dans l’étude d’impact que le plateau, marqué par l’agriculture, présente peu d’intérêt en terme biologique… À l’inverse, les marais situés au sud du bourg de Talmont possèdent une richesse faunistique remarquable. Et ce n’est pas le seul exemple de contradiction entre la prise de conscience de l’intérêt remarquable de l’estuaire du Payré et la conclusion finale de l’enquête.

Avez-vous soulevé d’autres contradictions ?

Claire Choblet ; la modification du POS a amputé arbitrairement une partie de l’estuaire du Payré (voir article « La Voie du Nord n° 1 page 11). Le POS apparaît donc en contradiction totale avec la Loi littorale. Celle-ci indique que l’identification et la délimitation doit être conduite à une échelle géographique pertinente et porter sur des ensembles cohérents en faisant abstraction des limites administratives ou juridiques, elle prendra en compte les nombreuses informations disponibles tels que les inventaires déjà réalisés (znieff, sites inscrits…). Il est certain que l’estuaire du Payré va jusqu’au bourg de Talmont et ne s’arrête pas comme par hasard à l’endroit de la construction prévue de la déviation ! J’ajoute que la Loi littorale précise que les routes de transit sont situées à une distance minimale de 2000 mètres du rivage ou de la ligne des plus hautes eaux.

Votre conclusion ?

Vincent Andreu-Boussut : Je pense que le projet de contournement par le sud ne respecte pas la Loi littorale de 1976 sur la protection de la nature nous fait obligation de veiller à la protection du patrimoine naturel.

Claire Choblet ; je rappellerai la décision du Tribunal administratif de Nantes, en 2003, qui a condamné un projet dans le marais de Corsept-Paimboeuf, projet présentant de grandes similitudes avec la situation à Talmont. Le Tribunal a confirmé l’interdiction de tous travaux susceptibles d’altérer gravement l’équilibre hydraulique et biologiques des zones humides. Le projet prévu au sud détruirait le site remarquable et très riche du Payré.


Référendum illégal ?


En avril 2003 l’association Talmont Bon Sens demande l’organisation d’un référendum sur le choix du tracé du contournement car jusqu’ici les Talmondais n’ont jamais été consultés à ce sujet. M. Pierre Berthomé, nouveau maire de Talmont, refuse ce référendum sous prétexte d’illégalité en prétextant que le contournement de Talmont n'est pas un projet local, mais un projet départemental…

Il est certain que faire un référendum avec la question « Etes-vous pour ou contre un contournement » serait illégal car remettrait en cause le plan routier départemental, mais le faire avec la question « Souhaitez-vous un contournement sud ou un contournement nord » nous paraît tout à fait légal. Il n’y aurait pas de remise en cause du contournement, mais simplement de son tracé qui lui reste un choix local sans conséquence importante sur le plan routier vendéen.

A la suite de son élection au Conseil Général en mars 2004 M. Berthomé n’hésite pas à déclarer dans la presse: « J’estime que par ce vote, le référendum, tant réclamé par certains, est aujourd’hui réalisé ».

Si M. Berthomé confond élection cantonale et référendum il vaut mieux qu’il arrête la politique maintenant. Surtout quand à ces élections il n’obtient que 36% des voix au 1er tour, quel référendum !

En septembre 2005 le comité de coordination, composé du PACTE, de Talmont Nord Sud, de Talmont Bon Sens et des représentants des deux listes d'oppositions au Conseil Municipal, collecte en quelques jours 1500 signatures de Talmondais demandant la consultation des Talmondais sur le choix du tracé du contournement. Ces 1500 signatures sont déposées en mairie le 22 octobre 2005. Mais le Maire de Talmont doit avoir un profond mépris de ses administrés puisqu'il ignore une nouvelle fois la demande des Talmondais.

Mais puisque M. Berthomé ne comprend pas le message de ses administrés, ceux-ci devront à la prochaine échéance électorale locale se rappeler à son bon souvenir !



mardi 23 janvier 2007

La municipalité découvre les problèmes de circulation au nord de la commune !


Afin de désengorger la route de Nieul-le-Dolent, une circulation à sens unique serait imposée pour les camions. Ils monteraient par l’église Saint-Hilaire et descendraient par l’église Saint-Pierre.

Ce contournement « des deux églises » va poser des problèmes évidents dans le bourg de Saint-Hilaire. Mais il montre que la municipalité prend enfin conscience que des problèmes de circulation existent au nord de la commune.

Elle continue néanmoins à défendre l’option d’un contournement sud. Cherchez l’erreur !

Bonnes terres agricoles.... à construire !

Le contournement nord était repoussé par l’ancienne municipalité car il aurait été préjudiciable aux terres agricoles et donc contraire à l’intérêt des agriculteurs.

Argument fallacieux puisqu’il apparaît aujourd’hui que plus de 200 hectares de ces bonnes terres agricoles sont déjà construits au nord-est de Talmont sans que le monde agricole ne s’en émeuve.

Le nouveau cadastre de la commune en apporte la preuve. Il montre la forte expansion des habitations sur le nord de la commune depuis plusieurs années, voir Vendée Air Park.

Qui peut croire que le passage d’une route mette en péril l’avenir de l’agriculture talmondaise alors que leurs terres sont transformées en terrains à bâtir !

Encore un argument pour le contournement sud qui pouvait être valable il y a 30 ans mais qui tombe de lui-même maintenant...

Le tracé nord ne fera pas perdre 15 ou 20 ans !


M. Berthomé, Maire de Talmont, répète que le contournement nord ferait perdre entre 15 et 20 ans à Talmont. Que doit-on en penser, d’autres élus ne font pas le même calcul !

La preuve dans sa publication « Le journal de la Vendée » le Conseil Général lui-même précise: Une nouvelle route en Vendée est mise en œuvre en 7 ans !

Voir ci-dessus un extrait de l’article « Dans les coulisses de la construction d’une route » page 2 du « Journal de la Vendée » de novembre 2004.

lundi 22 janvier 2007

Comment jouer avec notre environnement !


En hachuré bleu les espaces remarquables au titre de l'article L.146 du code de l'urbanisme.

En 1980 le département de la Vendée et la commune de Talmont Saint Hilaire représentée par son Maire Jean de la Rochethulon signent une convention d’objectifs définissant le développement des loisirs à Bourgenay. Cette convention définit notamment l’esprit de ce développement et le programme d’aménagement touristique du Talmondais. Ce programme précise notamment que l’opération Talmont-Bourgenay devra obligatoirement s’appuyer sur le voisinage d’un grand ensemble naturel à protéger rigoureusement.

Cette convention d’objectifs recueille l’avis favorable de la population.

Quelques années plus tard, Jean de la Rochethulon, pour permettre le passage de la 2X2 voies au sud de Talmont, modifie les limites de la zone d’espaces remarquables en les repoussant arbitrairement juste après le tracé de la route et permettant ainsi la destruction des marais qu’il avait dans un premier temps protégé!

Voilà comment jouer avec notre environnement.

Alors d’un côté les bonnes résolutions de M. Philippe de Villiers, Président du Conseil Général de Vendée, qui déclare dans le cadre des contrats « Environnement littoral » qu’il faut prendre en compte le fait que le littoral recèle d’espaces naturels de grande valeur dont il faut assurer définitivement la protection. Et d’un autre côté la coupe sauvage d’un de ces espaces remarquables par celui qui fût vice-président du Conseil Général… A qui se vouer ?

Désenclavement de la zone industrielle


Aujourd’hui de grandes entreprises nationales ou internationales attendent le désenclavement de la zone industrielle talmondaise pour s’y installer ou s’y développer.

Il est possible de leur répondre rapidement en reliant cette zone industrielle à la route de Nieul et donc de la Roche sur Yon et de là vers Nantes ou Paris.

La sortie de l’ autoroute A87 contournera la Roche sur Yon par le sud. Aucun camion ne rejoindra Talmont via la 2X2 voies La Roche les Sables, ils passeront tous par Nieul le Dolent. En effet la première solution représente 49 km, la seconde 29 km, les transporteurs routiers auront vite fait le calcul !


Tracé nord: le tracé du BON SENS !




Avantages:

- Il permet aux véhicules, arrivant du nord et de l’est de la France , de ne pas traverser le centre-ville. Il absorbe la circulation des camions arrivant de Grosbreuil et de Nieul-le-Dolent. Il résout donc particulièrement le problème de circulation dangereuse dans le haut bourg de Talmont

- Ce tracé ne traverse pas de zone urbanisée et de villégiature. 70% des Talmondais habitent au sud ou sud ouest de Talmont. Il est impensable de faire traverser cette zone urbanisée par une 2X2 voies. Les estivants souhaitent pouvoir venir rapidement à Talmont, par contre ils ne souhaitent pas voir leurs lieux de villégiature traversés et défigurés par un double ruban de bitume. Préservons les atouts de cette zone que beaucoup nous envient.

- Il dessert pareillement Port Bourgenay et mieux la zone industrielle. Les camions en provenance de La Roche n’auront pas à faire un détour par Les Sables pour desservir la zone industrielle.

- Il ne coupe pas Talmont de la mer. Pas d’effet de mur psychologique entre Talmont et Bourgenay

- Il favorise et incite l’accès des touristes, en transit le long de la côte, au centre-ville.

- Ce tracé s’intègre dans le projet de route rétro-littoral qui prévoit la déviation d‘Avrillé par le nord et la future liaison Talmont-Avrillé au nord de la route actuelle.

- Le tracé Nord permet le développement économique du secteur nord et est de Talmont, voir problème de la carrière

Le tracé sud: le tracé de l'illogisme !

Avantages:

- Traverse des zones agricoles peu développées, enfin c’est l’avis des partisans du tracé sud. Mais c’est faire peu de cas d’entreprises agricoles qui ont le tort de ne pas être conforme à un modèle économique aujourd’hui remis en cause.

Inconvénients:

- Traverse une zone urbanisée importante intégrée dans un environnement remarquable et préservé jusqu’ici. Ce qui en a fait son attrait auprès des nouveaux talmondais et des touristes.

- Coupe Talmont de la mer et notamment de la zone touristique de Bourgenay, en contradiction flagrante avec l’objectif de la convention signée pour le développement de Bourgenay. Imaginez un touriste en vacances à Bourgenay. Comme tout le monde il regardera sa carte routière avant de se balader dans la région. Et que verra-t-il sur cette carte ? Un gros double trait rouge qui séparera Bourgenay de Talmont. Il ne cherchera pas à savoir s’il peut franchir ce trait. Non il ira directement vers les Sables d’Olonne.

- Détourne le transit vers les Sables des clients arrivant de la zone de chalandise de Jard, Longeville, La Tranche et écarte les touristes du centre-ville. Donc désertifie le bourg de Talmont.

- Ce tracé traverse une zone de marais en site inscrit et défigure un paysage exceptionnel. Et même si Guillaume le Chauve ne se retourne pas dans sa tombe, quelle vue auront les nombreux visiteurs du château du haut du donjon ?

- Dans la direction des vents dominants, donc accroît les problèmes de nuisance sonore. Surtout avec un remblai de 7 mètres avec lequel les dispositifs anti-bruit seront inefficaces.

- N’empêchera pas la traversée du centre-ville par les camions desservant la zone industrielle venant de La Roche sur Yon ou de Grosbreuil et ceux de la carrière de Grammey.

- Incompatible avec le tourisme « vert » (pistes cyclables, contrats littoral…).



Petite histoire du contournement

Depuis les années 60, un projet de route desservant le littoral vendéen de Noirmoutier au Marais Poitevin dans la continuité de la route bleue en Loire Atlantique est dans les cartons. Dans ce plan routier s’intègre le projet de contournement de Talmont St Hilaire. Et c’est là que commencent les prises de décision absurdes, illogiques, contre le bon sens.

La détermination du contournement d’une ville est effectuée habituellement de la manière suivante : la future route doit inclure le maximum des flux routiers convergeant vers le centre ville ; dans le cas particulier du bourg de Talmont-Saint-Hilaire la voie nouvelle doit rassembler les flux en provenance de Bourgenay, des Sables d’Olonne, de Sainte-Foy, de Grosbreuil, de Nieul-le-Dolent, d’Avrillé, de Jard-sur-Mer et ne se dirigeant pas vers le centre du Bourg. Dans ce but un contournement Nord, prolongé d’une bretelle entre la route d’Avrillé et la route de Jard, est la solution idéale car il inclut tous les flux routiers précités, à l’exception du flux provenant de la Guittière. Ce flux est en réalité faible, principalement hors saison, et ne traverse pas le centre du bourg car il peut s’écouler vers le contournement Nord, via l’échangeur de la route de Jard. Enfin le flux routier en provenance de Bourgenay (ou se dirigeant vers) est indépendant d’un contournement Nord ou Sud, car la RD venant de Bourgenay aboutit au même point (près de la Michelière) dans les deux cas.

On pouvait donc s’attendre à ce que le contournement soit mis en oeuvre au Nord, car prenant en compte pratiquement l’ensemble des flux routiers, sauf si des contraintes environnementales fortes étaient présentes. Or, précisément, il n’y avait aucune zone protégée au Nord. En fait tous les P.O.S. adoptés depuis 25 ans ont été présentés avec le tracé Sud seul. La solution choisie est en conséquence la pire pour :

  • . la circulation, car les flux (en particulier des camions) des routes de Sainte-Foy, Grosbreuil et Nieul-le-Dolent continuent à traverser le bourg.
  • . l’environnement, car le tracé Sud traverse une zone inscrite (le 15 mai 1975 au titre de la loi du 2 mai 1930) et une zone ZNIEFF2 (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique).

- A la fin des années 1960 un premier Schéma Directeur (préalable à un P.O.S.), étudié par la DDE, est présenté aux deux municipalités de l’époque avec les options Nord et Sud, mais très rapidement seule l’option Sud est retenue sous la pression de quelques propriétaires du Nord.

- Le premier P.O.S., approuvé le 16 janvier 1979, ne comporte que le tracé Sud.

- Dans les années 1980, la liste d'opposition aux élections municipales proposa l'alternative nord à ce projet. Mais pour la plupart des Talmondais le contournement routier semblait loin et il leurs semblait difficile à cette époque de s'opposer au chemin tracé (au sens propre comme au sens figuré) par le premier élu.

- Le dossier d’étude préalable du contournement est étudié pour le Nord et le Sud en 1991, mais les conclusions ne seront rendues publiques que lors de l’enquête du contournement en fin 1999 et l’étude détaillée ne sera jamais publiée.

- Le P.O.S., approuvé le 24 juin 1992, donc postérieur à l’étude préalable précitée, ne présente aussi que le contournement Sud. Le contournement Nord était donc rejeté avant toute enquête publique. Mais, comme le 20 septembre 1989 avait été publié le décret relatif aux espaces sensibles au titre de la Loi Littoral (article L. 146-6), la limite de la Zone Littoral (interdisant le passage de toute nouvelle route) devait être fixée sur le plan du P.O.S. : l’option du contournement Sud ayant été prise, cette limite fut placée arbitrairement à 100 mètres au sud de ce dernier (pour éviter la remise en cause du tracé Sud), alors que la zone Littoral aurait dû être confondue avec la zone inscrite s’étendant jusqu’au parking du Payré.

- L’enquête d’utilité publique du contournement (septembre/octobre 1999) présentait les 2 tracés, mais le choix du contournement Sud avait déjà été effectué avant l’enquête, en s’appuyant sur les conclusions de l’étude de 1991 en faveur du tracé Sud. Le Préfet déclare le contournement Sud d’utilité publique le 12 octobre 2000. Début décembre 2000, les deux associations Talmont Nord-Sud et le PACTE déposent un recours pour excès de pouvoir auprès du Tribunal Administratif de Nantes.

- Aux élections municipales de 2001, des listes proposent le contournement de Talmont par le Nord. Elles obtiennent plus de 60% des voix au premier tour ! Même si l’unique liste favorable au tracé Sud est finalement élue au 2ème tour (avec seulement 40% des voix). Un message très fort est envoyé par les Talmondais aux politiques.

- Le nouveau P.O.S. est soumis à une enquête publique en octobre/novembre 2001. Approuvé le 20 décembre 2001 par la municipalité, annulé par le Préfet le 8 mars 2002, il est approuvé à nouveau le 25 mars 2002 : il ne présente également que le tracé Sud. En raison des incohérences de zonage liées à l’existence du tracé Sud les 2 associations déposent un recours contre le P.O.S. le 28 mai 2002.

- A l’audience administrative du 7 janvier 2003 le Commissaire du Gouvernement conclut à l’annulation de l’arrêté préfectoral portant déclaration d’utilité publique le contournement Sud de Talmont. Mais le jugement rendu le 18 février ne suit pas les conclusions du Commissaire et rejette la demande d’annulation (!), alors qu’il est rare que les conclusions du Commissaire du Gouvernement ne soient pas confirmées par le Tribunal. En examinant les attendus du jugement on s’aperçoit que ceux-ci n’apportent pas de réponse à tous les arguments du recours, qu’il contiennent des erreurs de fait et répondent de façon contradictoire. Par ex. : « L’aménagement de la route départementale RD 949 entre la Mouzinière et Talmont-Saint-Hilaire « fait partie intégrante du plan routier vendéen » et répond aux objectifs d’amélioration de la desserte du littoral sud vendéen (Les Sables d’Olonne – La Tranche-sur-Mer) et de la liaison entre les Sables d’Olonne et Fontenay-le-Comte, mais les requérants n’établissent pas ….que les travaux constitueraient une tranche de la réalisation d’un « grand projet d’infrastructure de transport ». Faire partie intégrante du plan routier vendéen et ne pas être une tranche d’un grand projet, voilà une information pleine de contradiction et qui ramène le plan routier vendéen à peu de chose…

- Le PACTE et Talmont Nord-Sud font appel de ce jugement le 25 avril 2003 en raison de la faiblesse des attendus.

- Le 16 juin 2005 le Tribunal administratif de Nantes rejette notre recours contre le P.O.S.

- Appel de ce jugement le 2 septembre 2005 auprès de la Cour administrative d’appel de Nantes.

- Le 13 décembre 2005 la Cour administrative d’appel de Nantes confirme le premier jugement concernant la D.U.P.

- Un recours est déposé auprès du Conseil d’État le 27 mars 2006 mais ce dernier déclare notre recours non recevable.

- Une plainte est enregistrée auprès de la Commission Européenne en septembre 2006

En conclusion il apparaît que le choix du contournement Sud a été pris dès le début de l’affaire par un nombre restreint de personnes, sans consultation large de la population. Ce choix a conduit à laisser entiers les problèmes de circulation dans le centre du Bourg pour les flux routiers en provenance de Sainte-Foy, Grosbreuil et Nieul-le-Dolent, à ignorer les contraintes environnementales soulevées au Sud par la présence du site protégé et à fixer arbitrairement la limite nord de la zone Littoral (zone ND L.146-6).

Contrairement aux propos du Président du Conseil Général, du Maire, …, le tracé Sud n’est pas gravé dans le marbre. De plus les problèmes de circulation dans le centre ville, mis en relief pendant le psychodrame de l’enquête de la carrière, ne sont pas résolus et concrétisent l’impéritie de la municipalité dans toute cette affaire.